Près de toi…

paris septembre 2010 039

Je me demande vraiment ce que tu as de si attirant.

Franchement, regarde-toi bien ! Tu dois avouer que tu n’es pas vraiment joli. Non attends, ne boude pas ! Je ne dis que la vérité, même si elle est un peu blessante. Mais tu es beaucoup plus âgé que moi, tu as de l’expérience, tu devrais comprendre.

Allez, regarde-toi et admets la vérité : tu es moche. Si, si, tu es gris, opaque et sale. Et puis, pour ne rien te cacher, tu ne sens pas les roses !

Mais je t’adore quand même ! C’est plus fort que moi, je ne peux pas te résister. Chaque jour, je sens ton appel, et je dois venir te voir.

J’aime plus que tout me balader le long de tes quais. C’est mon petit rituel du dimanche. Je descends la rue du Temple, passe devant l’Hôtel de Ville et me dirige vers Notre-Dame. Là, près du petit pont, je descends les escaliers et je me retrouve tout près de toi. Je suis à chaque fois si heureuse de te retrouver, malgré ton aspect grisâtre et ton odeur assez désagréable. A partir de là, je remonte ton cours, à travers tout Paris, jusqu’au XVe, où on peut voir une des petites statues de la Liberté disséminées à travers la ville. Une autre de ces statues se trouve dans le Jardin du Luxembourg, mon deuxième amour. Mais non, pas besoin de devenir jaloux. Je vous aime tous les deux autant.

Quel bonheur aussi de me promener près de toi le soir, lorsque les lumières et illuminations de la ville se reflètent en toi.

Combien de fois j’ai fait cet itinéraire ! A chaque fois pareil, à chaque fois différent !

Parfois aussi, j’adore me poser près de toi, car c’est là que je peux m’échapper du bruit de la ville et de la foule qui risquent des fois de m’étouffer.

Je descends quelques escaliers et hop ! je me retrouve dans une autre atmosphère. Quel repos, quel calme ! Et quelle vue sur Notre-Dame !

De temps en temps, des bateaux-mouches passent et repassent.

Je pourrais demeurer près de toi une éternité.

Ce que j’aime aussi, ce sont tes ponts innombrables. C’est fascinant !

Tous ces ponts qui permettent le passage d’une rive à l’autre, et qui m’offrent le plaisir de t’enjamber. Je ne sais pas pourquoi Apollinaire a choisi le Pont Mirabeau, ce n’est pas le plus beau. Il y en a d’autres qui sont beaucoup plus attrayants. Il y a le pont des Arts, réservé aux piétons, tout en bois, où j’aime me poser quelques instants pour t’admirer. Et un peu plus loin le Pont de l’Alma, pas très loin de la Tour Eiffel et que j’adore emprunter le soir tombé, car tu sembles si sauvage en-dessous.

Et puis les îles qui te peuplent ! L’île de la Cité avec Notre-Dame, la majestueuse. Et l’île Saint-Louis, sa petite sœur, beaucoup plus charmante, avec ses ruelles étroites où j’aurais aimé habiter.

O Seine, que je suis contente de t’avoir trouvée dans cette ville grouillante. Tu es mon repère, tu es mon refuge !

Merci pour tous ces souvenirs que tu as fait naître et que tu abrites pour toujours !

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