Cher septembre

Tu es le premier mois que j’ai appris à connaître puisque je suis arrivée sur terre un samedi midi de fin de septembre, en même temps que l’automne.

C’est sûrement pour cela que je me sens comme une fille de l’automne, une fille d’automne. Lorsque le vent rafraîchit et fait danser les premières feuilles colorées, une nouvelle année commence pour moi.

J’adore le renouveau dont tu es synonyme, cher septembre.

C’est peut-être aussi pour cette raison que j’ai embrassé le métier de prof qui m’oblige chaque automne, chaque septembre à me réinventer.

Septembre, tu rimes avec nouveaux défis, nouvelles missions, nouvelles expériences.

A l’image de la nature tout autour de moi, je dois m’adapter, évoluer et me libérer de ce dont je n’ai plus besoin.

Cher septembre, tu es, à chaque fois, le début d’une nouvelle vie.

Bien sûr que j’adore quand tu montres ton visage souriant et lumineux, quand je peux profiter des rayons de soleil que tu nous envoies et que je savoure peut-être encore plus que ceux du mois d’août.

Il est tellement facile d’aimer ce dernier, août rime avec chaleur, été, vacances, tout le monde peut l’aimer, mais toi, cher septembre, tu appelles un amour beaucoup plus exigeant, et beaucoup plus fort aussi.

Si on veut t’aimer, on doit t’accepter tel que tu es, donc pas seulement tes moments ensoleillés, mais également la fraîcheur, le brouillard, la pluie et la rentrée.

On doit accepter que la vie n’est pas seulement composée de lumière et de chaleur, mais qu’elle comporte également de la brume et même des tempêtes.

Tu nous apprends à tenir bon et à apprécier l’importance de ces moments brumeux et orageux.

Ils sont tellement nécessaires pour nous forcer à avancer et aussi pour nous faire aimer encore plus les moments lumineux.

Imaginez-vous un été sans trêve, la vie comme un long, très long mois d’août interminable, des vacances sans fin.

Est-ce vraiment une perspective réjouissante ?

Je n’en suis pas sûre.

Cher septembre, je suis pour ma part convaincue que tu es nécessaire.

Heureusement que tu es là pour nous rappeler que nous sommes plus que ce que nous croyons, que nous sommes tellement plus forts que ce que nous pensons.

Cher septembre, tu ne t’es pas montré très clément avec moi ces dernières années.

Tu m’as bouleversée, tu as chamboulé ma vie comme un château de cartes pris dans un ouragan, et tu m’as enlevé une des personnes les plus chères à mon cœur, un autre enfant de septembre, mais ce n’est pas pour cela que je vais cesser de t’aimer.

Je sais que tu m’as aidée à me rapprocher de celle que je suis appelée à devenir.

Je t’en remercie du fond du cœur, cher septembre.

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Un commentaire Ajouter un commentaire

  1. Axel dit :

    Un mois très bien personnifié et très bien (d)écrit

    J’aime

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